LE RETOUR DU THE BOU-EL- MOGDAD
Un bateau construit dans les chantiers hollandais en 1950.
Une croisière sur le fleuve Sénégal.
Un reportage de René Sintzel, photos Christophe Bene
Il était une fois une ville, une vieille ville au bord d’un grand fleuve. Sur ce fleuve il y avait un bateau, un beau bateau blanc.
Sur le quai était un garçon, un très jeune garçon. Le jeune garçon rêvait ; un jour il montera à bord, il prendra les commandes et fendra les eaux vertes du grand fleuve, vers le Nord, le pays des Maures, vers les profondeurs de cette Afrique qui l’a vu naître et qu’il aime d’un amour de fils. Un jour, si Dieu le veut, il sera le maître du bateau.
Nous sommes en 1969,cette ville c’est Saint-Louis du Sénégal, ce gamin s’appelle Jean-Jacques Bancal, le bateau c’est le Bou el Mogdad.
Construit en 1950, dans des chantiers hollandais, c’est un navire d’acier de 52 mètres, à faible tirant d’eau pour une navigation fluviale. On l’a baptisé du nom d’un Négro-mauritanien, fin lettré, diplomate retors, fidèle à la France qu’il servira au 19ème siècle et qui sera, au titre de premier interprète du Gouverneur Faidherbe, conquérant, administrateur et bâtisseur génial, le tout premier Africain à recevoir la Légion d’Honneur.
Le « Bou » va commencer sa carrière sur le fleuve Sénégal en 1951.
Son propriétaire, les Messageries du Sénégal, lui fait faire le fret, le courrier, les passagers, de Saint-Louis à Kayes, au Mali. Il reliait ainsi la première capitale du Sénégal et de l’A.O.F. aux vieux comptoirs dont les Français avaient fait leurs têtes de pont, dans ce tumultueux Fouta Toro, pays des Peuhls et des Toucouleurs, voisins des Maures sur la rive droite, qui fut agité si souvent de révoltes et de guerres.
Ligne de vie du Sahel ouest-africain le fleuve Sénégal était, comme tous les fleuves africains, une voie de pénétration idéale d’immenses territoires d’où l’Occident tiraient ses richesses. Portes des voyages au bout de la nuit, au cœur des ténèbres d’un continent qui fascinait et effrayait tout à la fois. Ces eaux en ont-elles porté des boutres arabes, des pirogues élancées, des vaisseaux de la Royale, des navires marchands aux ventres bourrés de gomme, d’ivoire, de captifs !
Les tambours de guerre se sont tus, les matelots malouins ou vendéens, les Maures redoutés, les industrieux Arabes, les audacieux Métis et les belles Signares , maîtresses du commerce saint-louisien, ne sont plus. Reste le fleuve, lent, majestueux, incontesté. Et sur le fleuve le Bou el Mogdad.
Aujourd’hui Jean-Jacques Bancal n’est plus le gamin des années 60, c’est un chef d’entreprise qui allie tourisme, hôtellerie, voyages et gastronomie. Il est surtout l’héritier d’une grande famille de Saint-Louis, dont le fondateur, un chirurgien de Marine français, vint se fixer, en 1780, sur l’île, pour y oublier un amour impossible.
Il fit partie de ces Européens aventureux venus valoriser cette cité merveilleuse, première ville française d’Afrique, et qui en se mêlant aux locaux, tout en gardant leurs traditions, créèrent une aristocratie métisse, chrétienne, qui domina les activités de la ville et même, pour certains, comme André Guillabert, la politique du pays.
Jean-Jacques Bancal rêve encore et un jour ce rêve devient possible. Voilà que le dernier propriétaire du « Bou », Georges Console, jette l’ancre de sa vie d’aventures- Dieu sait qu’il en a vécu ! Il avait repris le bateau aux Messageries du Sénégal qui l’avaient abandonné en 1968 à quai où il servait de terrain de jeux aux enfants.
Console, le « Roi du fleuve », va l’exploiter pour le fret et aussi comme vecteur d’aide humanitaire pendant la grande sécheresse des années 70. C’est dans ces années de misère que commence la « saga du Bou », bateau Père Noël, navire sauveur, nef d’espoir et de lumière. Le Bou devient un vaisseau mythique, un personnage de contes. Une relation passionnelle entre les hommes du bord, les gens des rives et ce bateau s’établit et se transmettra au cours des années. Mais Console se voit contraint de quitter le fleuve, en 1982 suite à la construction du barrage de Diama, de s’établir plus au sud, dans le Saloum, de faire du Bou un bateau de tourisme, de croisière fluviale. Il le fera pendant plus de vingt ans, avant d’en décider la vente.
Jean-Jacques Bancal réunit des amis en hâte. Ils achètent le Bou el Mogdad en juillet 2005. Le gamin de Saint-Louis a réalisé son rêve, reste à le pérenniser, le rentabiliser, lui faire reprendre son parcours d’antan.
Il y a un obstacle de taille : pour que le Bou retourne à Saint-Louis il lui faut passer le Pont Faidherbe aux sept arches d’acier, or son arche mobile n’a pas fonctionné depuis vingt ans et nul ne sait si elle se refermera après son hypothétique ouverture.
Le 16 octobre 2005, sous les vivats de la foule, l’arche s’ouvre, le Bou el Mogdad passe le Pont Faidherbe et retrouve son quai. Jean-Jacques Bancal a les larmes aux yeux.
Croisière inaugurale en novembre 2005, les amis, les notables, quelques stars aussi dont Richard Borhinger, grand amoureux du Sénégal, sont du premier voyage du seul bateau de croisière sur un fleuve africain. Mais le spectacle est ailleurs : sur les rives du fleuve, incrédule, émerveillé, en transe, tout un peuple est là pour saluer le retour du bateau mythique.
Les enfants ont déserté l’école, les lavandières dansent ou se jettent à l’eau, les hommes hurlent de joie, prient et certains, en hommage, déchargent vers le ciel d’antiques pétoires, souvenirs des temps de traite. Le lien secret, magique, presque religieux qui unissait le bateau et les gens du fleuve et qu’on croyait perdu, oublié, noyé dans les chaleurs, les vents de sable et l’âpreté de la vie s’est rétabli à l’instant, aussi fort, profond et vrai. L’absence de vingt années n’a pas comptée, tant il est sûr qu’en Afrique vivre c’est exister dans la mémoire des autres.
« E la nave va… », la croisière commence dans cette ambiance festive ; dès le premier jour le fleuve va déballer ses merveilleux cadeaux.
Le « Bou » s’immobilise au milieu des roseaux qui couvrent les rives. Nous pénétrons, en barge, dans le Parc National des Oiseaux du Djoudj.
La voix claire du guide énumère les espèces rencontrées : Hérons cendrés, aigle royal et aigle pêcheur, grues de toutes sortes, pélicans au vol de bombardier lourd, discret ibis du Nil, colonies de cormorans. Soudain une famille de phacochères passe en boulet de canon sur quelque layon.
Un crocodile paresseux contemple d’un œil morne une tribu de canards. Ici sont rassemblés en 370 espèces plus de 3 millions d’oiseaux dont la moitié vient de l’extérieur ( Europe, Moyen-Orient, Asie). Ils vont se reproduire sous les rayons du soleil africain et sont bien aise de trouver, dans la paix de la réserve, d’abondantes ressources en poisson ( capitaines, carpes rouges, silures…).
Créé en 1974, sur 12000 hectares , le Parc (le troisième mondial) en compte 18000 aujourd’hui ; il est rigoureusement surveillé et protégé.
Depuis le passage du barrage de Diama les eaux ont changé, elles sont plus calmes, plus vertes, plus profondes. Les bancs de sable ont disparu sous des fonds suffisants, mais Baba, le pilote taciturne, l’enfant du pays qui à soixante dix ans passés ( mais qui connaît son âge véritable ? ) mène à nouveau le Bou, donne de fréquents coups de barre. Mémoire des hauts fonds d’antan ? Clin d’œil aux spectateurs ? Ou encore manière d’affirmer sa maîtrise, son art ? Il semble dire : « Tu es à moi fleuve Sénégal, je te laboure sans peur, le Bou vibre sous ma poigne, je ne crains pas le génie des eaux ».
Vers Richard Toll maintenant, les « jardins de Richard », un botaniste qui y fit nombre d’expériences, sont devenus un immense champ de cannes à sucre ; chaque soir elles sont débarrassées de leur feuillage par le feu qui donne aux cieux des lueurs pourpres, au matin on les coupe et la Compagnie Sucrière Sénégalaise arrive à produire 70% des besoins.
Le reste ? Il n’est que d’observer, au crépuscule, le curieux manége de pirogues qui vont et viennent de la rive mauritanienne à la sénégalaise pour comprendre d’où il provient…Mais l’usine de Richard Toll a permis le développement de la ville et son hôpital, gratuit pour tous, est une exception au Sénégal.
Des passagers rejoignent le bateau, nous sommes au complet dans les 28 cabines, toutes donnant sur les ponts extérieurs ; la salle à manger et le bar s’animent, ce soir langouste et capitaine au menu, salade fraîche des jardins du fleuve. Non loin, sur la rive gauche, au milieu d’acacias géants, une ruine somptueuse, c’est la « folie » du Baron Roger, qu’un gouverneur du 19ème fit ériger. Autre caprice d’un fleuve…
Les rives sont plus proches maintenant, de petits villages à leurs bords, quelques bacs les relient, les populations sont cousines : hier la frontière était à 30 kilomètres plus au Nord, le fleuve est un trait d’union plus qu’une barrière et les Négro-mauritaniens le franchissent à tout propos, vendant ou achetant toutes sortes de marchandises.
Les habitations sont en banco, ancien matériel proche de l’adobe aux qualités isolantes supérieures à celles de la brique de mortier qui, hélas, commence à le supplanter.
Ici, Wolofs, Peuls et déjà Toucouleurs se côtoient, c’est l’approche du Fouta, territoire d’immenses troupeaux de bovins, vaste plaine de savane balayée d’étouffants vents de sable.
Un quai planté de grands fromagers, les restes d’un fort, des maisons alignées en un décor provençal qu’on dirait sorti d’un film de Marcel Pagnol : Dagana, ancien comptoir marchand dont la seule richesse aujourd’hui semble être ces enfants splendides s’égayant dans le fleuve.
Là sont venus jadis d’entreprenants fils de Bordeaux ou de Marseille, parfois attirés par l’exotisme, la perspective de réussir loin du pays ou encore mis à l’écart pour quelque peccadille. Ils y ont découvert la chaleur, la solitude, les maladies, le travail acharné au bout du monde. Certes, cela s’appelait le colonialisme, mais ces « petits Blancs » là n’étaient pas très éloignés de leurs voisins Africains et l’or n’a jamais coulé à Dagana.
Journée de repos pour le Bou. A terre nous attend, près d’un village aux accueillants manguiers, un repas de Tiep bou Dien, riz aux légumes et poisson, cuit dans une huile rouge et parfumé au tamarin. Le groupe de passagers trouve dans ce pique-nique champêtre l’occasion de se mieux connaître et de rencontrer les villageois.
C’est bientôt la fin du voyage, au loin, à la courbe du fleuve, on aperçoit les toits de Podor, dernière escale pour le moment, le bateau ira sans doute plus avant dans le futur.
Podor est sans conteste l’image du comptoir du bout du monde.
Un quai, sa mission chrétienne et son école, des entrepôts marchands en ruine mais que le couchant anime encore, un vieux fort érigé par Faidherbe qui savait bien que les Maures et les Toucouleurs, farouches guerriers et ardent musulmans, viendraient s’y heurter aux petits gars de France.
Ils étaient là deux cent, dans leurs uniformes mal faits pour la fournaise, contemplant avec inquiétude leur « désert des tartares » d’où venaient les cavaliers des sables.
Aujourd’hui, Baba Maal, le grand chanteur Pular enfant de Podor, tente de redonner vie à sa ville avec son Festival « Blues du Fleuve ».
Son combat est le même que celui de Jean-Jacques Bancal : restaurer l’espoir, respecter les cultures et les faire découvrir à l’Autre, le visiteur, l’étranger.
Que lui restera-t-il à celui-là de ce parcours de 250 kilomètres au rythme lent de la croisière de cinq jours ?
Un kaléidoscope d’une autre Afrique, peu connue, peu parcourue par le touriste. Le vol d’un pélican, la course d’un ânon, des gosses qui jouent dans l’eau verte, des filles dressées, le pagne autour des reins, seins tendus, corps souple et dur comme lanière de cuir et qui délaissent pour un moment d’émotion, au passage du Bou el Mogdad, d’interminables lessives.
Le sentiment d’avoir, pour un temps fait partie de la nature préservée, tant le bateau, cicérone silencieux, facilite les approches et peut-être aussi, de partager le rêve d’un gamin de huit ans, rêve d’aventure et d’amour, mais surtout promesse tenue.
L’Afrique est là, omniprésente, toujours changeante, plus belle encore vue de l’eau.
René SINTZEL
Annexe 1 : Fiche technique du Bou-el-Mogdad
Construit en 1950, Hollande, bateau fluvial.
52 m de long, 10,6 m de large
Coque en acier riveté
Tirant d’eau 2,5 m
Moteurs : 2X400 CV Sulzer . 300 T/mn
Vitesse moyenne 7 nœuds
3 Groupes électrogènes
1 annexe 80 places ( barge)
1 annexe hors bord
28 cabines dont une suite ( toutes donnant sur les ponts extérieurs)
Toilettes et douches à chaque étage
Une piscine à eau filtrée
2 solarium/ salons découverts
1 restaurant en terrasse
1 restaurant fermé
1 bar
1 espace lecture
1 boutique
1 salon de massage
Equipage et Service
1 Capitaine breveté
1 Gérant de croisière/ animateur
20 membres ( timonier, matelots, cuisinier, serveurs, ménagère, guide)
LE RETOUR DU BOU EL MOGDAD
Mémoire du fleuve SÉNÉGAL
© Christophe BENE - 2006
LÉGENDES PHOTOS - SELECTION DEF 1 - 25/04/2006
Ordre de présentation a respecter.
1- JOIE DES ENFANTS QUI SALUENT DE LA RIVE SENEGALAISE LE BOU EL MOGDAD QUI PASSE DEVANT EUX - SENEGAL - AFRIQUE - 3143_18A.tif
2- BOU EL MOGDAD NAVIGUE SUR LE FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - DOUBLE PAGE - 3141_23A0000.tif
3- JEAN -JACQUES BANCAL - PROPRIÉTAIRE ET ARMATEUR - PORTRAIT -3670_14A.tif
4- AERIEN BOU EL MOGDAD NAVIGUE SUR LE FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - IMG_1132 niv.jpg
5- BOU EL MOGDAD - FACE - DETAIL - FLEUVE SENEGAL - DSC_0091.TIF
6- AERIEN - FLEUVE SENEGAL - 1 - Au fil du fleuve.JPG
7- PIROGUE - FLEUVE SENEGAL - 3139_19A.JPG
8- AERIEN - FLEUVE SENEGAL - 3 - LES BOLLONGS - 0000.tif
9- BOU EL MOGDAD - DOUBLE PAGE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3143_03A.tif
10- BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3141_33A.tif
11- BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - 3/4 FACE - 141_18A0000.jpg
12- ENFANT BERGER REGARDE PASSER LE BOU EL MOGDAD - PORTRAIT - FLEUVE SENEGAL - 3139_32A.tif
13- BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - 3/4 FACE - 3141_21A.jpg
14- UNE PIROGUE VENU DES RIVES MAURITANIENNES ABORDE LE BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - 3140_24A.tif
15- BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE DU PONT SUPERIEUR - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - DSC_0005.TIF
16- UNE PIROGUE VENU DES RIVES MAURITANIENNES ABORDE LE BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - 3140_25A.tif
17- BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - 3/4 ARRIERE - DSC_0022.TIF
18- VILLE DE ST LOUIS - POINTE SUD - SENEGAL - AFRIQUE - 3165_06.tif
19- PONT FAIDHERBE - ST LOUIS - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3165_200000.tif
20 -ILE DE ST LOUIS - POINTE SUD 3165_270000.tif
21- PORT DE PECHE DE GUET NDAR VILLE DE ST LOUIS - SENEGAL - 3165_E0000.tif
22- BRAS DU FLEUVE SENEGAL ENTRE L'ILE DE ST LOUIS ET LE QUARTIER DE GUET NDAR SITUE SUR LA LANGUE DE BARBARIE COTE OCEAN - 3176_15A0000.tif
23- RUE DE ST LOUIS - SENEGAL - DSC_00290000.TIF
24- AERIEN - LANGUE DE BARBARIE - SAINT LOUIS - SENEGAL – AFRIQUE OCCIDENTALE - 3148_11.jpg
25- AERIEN - VILLE ET PONT FAIDHERBE - SAINT LOUIS - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE -3148_32.tif
26- POSTE DE COMANDEMENT - BOU EL MOGDAD - 3140_32A.JPG
27- PASSAGE DE L'ECLUSE DU BARRAGE DE DIAMA - 30CM DE MARGE POUR LE BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3170_150000.tif
28- PASSAGE DE L'ECLUSE DU BARRAGE DE DIAMA - 30CM DE MARGE POUR LE BOU EL MOGDAD – VUE ARRIERE FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3170_26.tif
29- PASSAGE DE L'ECLUSE DU BARRAGE DE DIAMA - 30CM DE MARGE POUR LE BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3170_26.tif
30- PASSAGE DE L'ECLUSE DU BARRAGE DE DIAMA - LE BOU EL MOGDAD ATTIRE LES POPULATIONS RIVERAINES - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3170_E0000.JPG
31- 3000 PELICANS - INSOLITE - PARC NATIONAL DES OISEAUX DU DJOUDJ - SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - DSC_0050atruc.tif
32- PARC NATIONAL DES OISEAUX DU DJOUDJ - COUCHE DE SOLEIL - SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3168_340000.jpg
33- BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3160_30A0000.jpg
34- BABA A LA BARRE - POSTE DE COMANDEMENT - BOU EL MOGDAD -3162_330000.JPG
35- INSOLITE - BABA AUX COMMANDES LE BOU EL MOGDAD A ACCOSTE LA RIVE DE FACE ET MONTE SUR LA BERGE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTAL - E3164_28A.JPG
36- INSOLITE - BABA AUX COMMANDES LE BOU EL MOGDAD A ACCOSTE LA RIVE DE FACE ET EST MONTE SUR LA BERGE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTAL - 3162_21.tif
37- INSOLITE - BABA AUX COMMANDES LE BOU EL MOGDAD A ACCOSTE LA RIVE DE FACE ET AI MONTE SUR LA BERGE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTAL - 3162_0.tif
38- BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE RIVE MAURITANIENNE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3161_19.tif
39- VILLAGE SUR LA RIVE MAURITANIENNE - HABITATION EN BANCO - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3160_09A0000.tif
40- UN ENFANT REGARDE PASSER LE BOU EL MOGDA SUR LA RIVE MAURITANIENNE DU FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3160_24A0000.tif
41- BRAS DU FLEUVE SENEGAL - BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE CONTRE/JOUR - FLEUVE SENEGAL – AFRIQUE OCCIDENTALE - 3163_11A0000.tif
42- BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - 3/4 ARRIERE - 3163_E0000.JPG
43- PIROGUE - FLEUVE SENEGAL - DOUBLE PAGE - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3167_06A0000.JPG
44- BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL – AFRIQUE OCCIDENTALE - 3163_34A.tif
45- PIROGUE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3167_16A0000.JPG
46- PIROGUE - PECHE DANS LES ROSEAUX - FLEUVE SENEGAL - 3167_30A0000.tif
47-BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3172_120000.tif
48- BOU EL MOGDAD - DETAIL COMPAS - PONT SUPERIEUR - 3EME PONT - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3172_34.tif
49- CREPUSCULE SUR DAGANA UN ANCIEN COMPTOIR MARCHAND - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3139_09A.tif
50- ARRIVEE SUR LE QUAI DU PORT DE DAGANA UN ANCIEN COMPTOIR MARCHAND - LES RIVERAINS ATTENDENT POUR VENDRE LEURS PRODUCTIONS ET PECHES DIVERSES ET RAVITAILLENT LE BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3173_240000.tif
51- CONSTRUCTIONS COLONIALES - SUR LE QUAI DU PORT DE DAGANA ANCIEN COMPTOIR MARCHAND - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3173_02.tif
52- BAC -PASSAGE ENTRE LE SENEGAL ET LA MAURITANIE - POSTE DE DOUANE -LE TEMPS S'ARRETE LE BOU EL MOGDAD PASSE - DES RIVERAINS REGARDENT PASSER LE BOU EL MOGDA SUR LA RIVE MAURITANIENE DU FLEUVE SENEGAL ET SALUE LE BATEAU MYTHIQUE - AFRIQUE - 3175_270000.tif
53- BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3173_350000.tif
54- BOU EL MOGDAD NAVIGUE - VUE SUBJECTIVE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3174_36A0000.tif
55- PAYSAGE - CREPUSCULE - BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3140_19A.tif
56- BOU EL MOGDAD - DOUBLE PAGE - COUCHE DE SOLEIL -FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3179_050000.JPG
57- PAYSAGE - COUCHE DE SOLEIL - BOU EL MOGDAD - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3140_28A.tif
58- DETAIL DE LA COQUE DU BOU EL MOGDAD ABIMEE LORS DU PASSAGE DE L'ECLUSE DU BARRAGE DE DIAMA - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - DSC_0037.TIF
59- BOU EL MOGDAD - ACCOSTAGE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - DSC_00340000.TIF
60- LE TEMPS S'ARRETE LE BOU EL MOGDAD PASSE - DES RIVERAINS REGARDENT PASSER LE BOU EL MOGDA SUR LA RIVE MAURITANIENNE DU FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3163_04A0000.tif
61- BOU EL MOGDAD NAVIGUE SUR LE FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - DSC_00510001.TIF
62- JOIE DES ENFANTS QUI COURRENT SUR LA RIVE SENEGALAISE POUR SUIVRE LE BOU EL MOGDAD QUI PASSE DEVANT EUX - SENEGAL - AFRIQUE - DSC_00100000.TIF
63- JOIE DES ENFANTS QUI SALUENT DE LA RIVE SENEGALAISE LE BOU EL MOGDAD QUI PASSE DEVANT EUX - DANSE ET HYSTERIE – ENTRE DAGANA ET RICHARD TOLL -SENEGAL - AFRIQUE - DSC_00450000.TIF
64- POSTE DE COMANDEMENT - BOU EL MOGDAD - DSC_00540000.tif
65- BRAS DU FLEUVE SENEGAL - PIROGUE - RETOUR DE PECHE - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3169_160000.tif
66- LA FOLIE DU BARON ROGER A RICHARD TOLL - DEBUT XIXEME - UN BOUT DE FRANCE AU SENEGAL - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3169_350000.tif
67- COMME SURGIT DE NUL PART UN ENFANT SORTIE DE LA VÉGÉTATION REGARDE PASSER LE BATEAU MYTHIQUE – BOU EL MOGDAD - BRAS DU FLEUVE SENEGAL - VEGETATION - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - 3169_180000.tif
68- JOIE DES ENFANTS ET RIVERAINS QUI SALUENT DE LA RIVE SENEGALAISE LE BOU EL MOGDAD QUI PASSE DEVANT EUX - DANSE ET HYSTERIE DESFEMMES QUI ARRETENT LEURS LESSIVE POUR ACCLAMER LE BATEAU MYTHIQUE - ENTRE RICHARD TOLL ET PODOR -SENEGAL - AFRIQUE - DSC_00450000.TIF
69-LE QUAI DE LA VILLE DE PODOR - ANCIEN COMPTOIR MARCHAND DU BOUT DU MONDE - XIXEME SIECLE - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - DSC_0017.TIF
70- BOU EL MOGDAD CAFE -SUR LE QUAI DE LA VILLE DE PODOR - ANCIEN COMPTOIR MARCHAND - XIXEME SIECLE - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3143_29A.tif
71- FORT DE PODOR - VILLE DE PODOR - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3142_13A.jpg
71A - FORT OF PODOR - barrack and headquarters -SENEGAL RIVER - WEST AFRICA - 3142_05A0000.tif
72- FORT DE PODOR - CASERNE ET QG - VILLE DE PODOR - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3142_31A.tif
73- PORT DE PODOR -EPAVE D’UN BATEAU DATANT DU MILIEU DU SIECLE ABANDONNÉE SUR LE QUAI DEVNU LE TERRAIN DE JEU DES ENFANTS DE PODOR - VILLE DE PODOR - RIVE SENEGALAISE - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3143_28A0000.tif
74- TRAFIQUANTS - PASSEURS DE SUCRE - ENTRE LES RIVES MAURITANIENNE ET SENEGALAISE - 5H10 DU MATIN - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - 3140_22A.tif
75- PONT INFERIEUR ARRIERE DU BOU EL MOGDAD - ENTREE SALLE DES MACHINES - DSC_0033.JPG
76- DETAIL MOTEUR - BOU EL MOGDAD - SALLE DES MACHINES - DSC_0040.TIF
77- DETAIL MOTEUR - BOU EL MOGDAD - SALLE DES MACHINES - DSC_0013.TIF
78- CHEF MECANICIEN - SALLE DES MACHINES – TEMPERATURE AMBIANTE - 52 DEGRE DANS LA SALE DES MACHINES - BOU EL MOGDAD - DSC_003200000000.tif
79- DETAIL COMPTEUR - REGIME MOTEUR - 350 TOURS / MINUTES - BOU EL MOGDAD - SALLE DES MACHINES - DSC_0031.TIF
80- ASSISTANT MECANICIEN - SALLE DES MACHINES - BOU EL MOGDAD - DSC_0028.TIF
81- DETAILS COMPTEURS - REGIME MOTEUR - 350 TOURS / MINUTES - BOU EL MOGDAD - SALLE DES MACHINES - DSC_0042.TIF
82- ESCALIER - SALLE DES MACHINES- DETAIL - BOU EL MOGDAD - DSC_0045_1.TIF
83- PLAQUE D’IDENTIFICATION MOTEUR FAB - SALLE DES MACHINES - DETAIL - BOU EL MOGDAD - DSC_0043.TIF
84- BOU EL MOGDAD – COUCHE DE SOLEIL – CONTRE / JOUR - FLEUVE SENEGAL - AFRIQUE - DSC_0006_2.TIF
85- BOU EL MOGDAD - SUITE N°1 - DSC_00350000.TIF
86- BOU EL MOGDAD - BAR - RESTAURANT - DSC_0049.TIF
87- SAINT LOUIS - LE BORGNIS DESBORDES REMORQUANT DES COTRES TRANSPORTANT DES MARCHANDISES DANS LE HAUT SENEGAL - CARTE POSTALE 1900 - SENEGAL - AFRIQUE - DSC_0002A.tif
88- POSTE DES PILOTES DE LA BARRE A L'EMBOUCHURE DU FLEUVE SENEGAL - CARTE POSTALE 1900 - SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - DSC_0010.TIF
89- DEPART D'UN CONVOI DE CHALANDS SUR LE FLEUVE SENEGAL - CARTE POSTALE 1900 - SENEGAL - AFRIQUE OCCIDENTALE - DSC_0003.TIF
90- BOU EL MOGDAD - PORTRAIT - PREMIER INTERPRETE DU GOUVERNEUR FAIDHERBE - PREMIER AFRICAIN A RECEVOIR LA LEGION D'HONNEUR - SENEGAL - AFRIQUE - DSC_0018.TIF